De Bénin à Lyon : le parcours académique et associatif inspirant de Kadoukpè Babaodi
Vivre loin de son pays natal est une aventure qui peut s'avérer être un véritable parcours du combattant, mais elle est aussi semée d'opportunités inestimables. Kadoukpè Babaodi, un jeune Béninois ambitieux, en est la preuve vivante. Son périple l'a mené du Bénin à la France, où il a non seulement poursuivi ses études en droit international des droits de l'Homme, mais a également pris part à des initiatives remarquables.
Le jeune étudiant a quitté le Bénin animé par le désir d'approfondir ses connaissances. Grâce à une bourse, il a pu s'inscrire en master en droit international des droits de l'Homme en France, une formation qui promettait d'enrichir son parcours professionnel. Avant cette grande aventure, il était Content Manager dans une startup au Bénin. « En parallèle, j’avais ma petite entreprise de vente de yaourt, de dèguè que je dirigeais » a-t-il ajouté.
Depuis son arrivée en France en 2022, Kadoukpè a réussi son Master 1 et poursuit un Master 2 à l'Institut des droits de l'Homme de Lyon. Parallèlement à ses études, il a cofondé "Toute l'Afrique", une association luttant contre diverses formes de précarité chez les étudiants africains. Son engagement lui a valu un financement de 20 000 euros pour un projet au Bénin, visant à combattre la précarité menstruelle dans les collègues de Dassa-Zoumè et de Sakété.
L'adaptation à une nouvelle culture
L'organisation et la discipline en France ont impressionné Kadoukpè, tout comme le fonctionnement des services publics. Mais l'éloignement familial et la solitude ont été des défis qu'il a dû surmonter, trouvant du soutien dans sa foi et sa communauté religieuse. Il explique qu’« On est bien que chez soi. Le renouvellement du titre de séjour, les procédures à faire, les formulaires à remplir sont très stressant. Chez nous, on n’a pas forcément autant de pression pour des formalités administratives. Cependant, la dématérialisation du service public rend parfois moins ennuyantes certaines formalités ici ». Malgré la distance, il maintient un lien fort avec sa famille et ses amis au Bénin. Il collabore à des projets et reste connecté avec la diaspora béninoise en France, bien que ses engagements académiques et associatifs limitent sa participation aux activités communautaires.
Un avenir tourné vers le Bénin
Kadoukpè envisage de retourner au Bénin pour y contribuer activement. Il aspire à utiliser son expérience internationale pour initier des projets de développement, conscients des défis qui l'attendent. « Ici, on a accès certes à plusieurs opportunités mais honnêtement je me rends compte qu’il y a énormément de choses qu’on peut développer chez nous. On peut créer des associations et postuler à des appels à projet, on peut lancer des entreprises parce que le marché existe… ». Il reconnaît tout de même qu'il devra prendre le temps de construire un réseau sur place et d'économiser de l'argent afin de ne pas repartir de zéro une fois de retour sur terre natale.
L'histoire de Kadoukpè Babaodi est celle d'un étudiant béninois en France qui a transformé les défis de l'expatriation en opportunités de croissance personnelle et professionnelle. Son engagement envers son pays d'origine reste indéfectible, et son avenir semble prometteur.
Merci beaucoup à vous pour cet excellent article. Que Dieu nous donne la force d'aller encore plus loin et de nous mettre au service des autres.